Un an après l’entrée en vigueur des mesures visant à transformer le Boulevard Périphérique, Airparif publie une évaluation de leur impact sur la qualité de l’air. À partir d’octobre 2024, la vitesse maximale autorisée a été réduite de 70 km/h à 50 km/h, et depuis mai 2025, le respect de la voie réservée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis est contrôlé.

Des résultats significatifs le long du Boulevard Périphérique

Cette première analyse, qui sera complétée sur la long terme, met en évidence une amélioration de la qualité de l’air. Les concentrations moyennes de dioxyde d’azote (NO₂), polluant principalement émis par le trafic routier, ont diminué de - 6 % (soit environ –2 µg/m³) au droit du Boulevard Périphérique avec des disparités locales. Les baisses observées peuvent atteindre jusqu’à –6 µg/m³, tandis que d’autres zones ne présentent pas d’évolution notable. Cette baisse s’explique par une diminution du trafic routier sur de larges portions du Boulevard Périphérique : en moyenne –4 % par rapport aux données de 2023 prises comme référence, et jusqu’à –8 % sur certaines sections. Cette réduction est plus marquée que la tendance à long terme observée sur les vingt dernières années.
Dans un périmètre de 500 mètres autour du Boulevard Périphérique, les concentrations de polluants sont restées globalement stables. Le trafic y est lui aussi en recul (–3 % en moyenne), avec toutefois quelques hausses locales au sud-est du boulevard des Maréchaux. Ces augmentations n’ont pas entraîné de dégradation significative des niveaux de NO₂.

Au-delà des 500 mètres, l’analyse a également englobé l'autoroute A86 en raison d’un report potentiel de trafic. Hormis des hausses locales, en moyenne, le trafic sur l’A86 est en baisse. Les concentrations en NO2 le long de cette autoroute sont globalement stables ou en baisse.
Au droit du Boulevard Périphérique, dans les 500 mètres de part et d’autre et autour de l’A86, l’impact sur les particules (PM₁₀ et PM₂.₅) apparaît négligeable, celles-ci étant issues de sources multiples ne se limitant pas au trafic routier.

Une méthodologie visant à isoler l'effet des évolutions de trafic

L’évaluation conduite par Airparif vise à distinguer l’impact des mesures mises en place sur le Boulevard Périphérique des autres facteurs pouvant influer sur la pollution de l’air. La méthodologie repose sur une approche par scénarisation via la comparaison entre les niveaux de trafic observés en juin 2025 et les trafics types de référence observés en 2023 avec les boucles de comptage. Cette approche qui permet de faire abstraction des conditions météorologiques, de l’évolution du parc roulant et des autres sources de pollution, permet ainsi d’évaluer l’évolution moyenne des concentrations de polluants directement attribuable à l’évolution du trafic sur le Boulevard Périphérique. 

Ces premiers résultats d’impact portant sur une période de trafic en cours de stabilisation, évalués en juin 2025 par scénarisation, seront complétés régulièrement par des évaluations portant sur des périodes plus longues. La prochaine publication à l’horizon fin 2025, évaluera l’impact de ces évolutions sur une période plus longue.