Définition

L'indice Atmo est un indicateur journalier qualificatif de la qualité de l’air. C’est un outil de communication qui permet de fournir une information synthétique sous une forme simple (couleur, qualificatif) sur le niveau de la pollution de l'air ambiant, en agrégeant des données de concentrations, de plusieurs polluants atmosphériques. Il est aussi utilisé, comme information prévisionnelle à l’image des prévisions météorologiques, afin que chacun puisse s’il le souhaite adapter son comportement en fonction des prévisions de qualité de l’air.

La qualité de l’air en situation dite "de fond"   

C’est une représentation simplifiée de la qualité de l’air quotidienne en situation "de fond", c’est-à-dire éloignée des sources spécifiques de pollution comme les axes de trafic routier, par exemple.
Il concerne toutes les grandes agglomérations françaises de plus de 100 000 habitants et est calculé à l’échelle de la commune et de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI). 

L’indice au 1er janvier 2021  

Le nouvel indice ATMO a été adopté par le Ministère de la Transition Ecologique après consultation du Conseil National de l’Air et des AASQA (Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air), dont Airparif.

Les principales évolutions concernent :

  • L’intégration des particules PM2.5
  • une évolution des qualificatifs et un changement des seuils, en lien avec les recommandations sanitaires
  • un changement du mode de calcul, qui s’appuie maintenant sur les concentrations maximales et non plus les concentrations moyennes
  • un changement de la zone géographique. L’indice ATMO n’est plus calculé à l’échelle de l’agglomération, il se décline à une échelle plus fine (commune ou EPCI).

Ces nouveautés dans les modalités de calcul de l’indice ATMO le rendent plus représentatif de l’état de la qualité de l’air, mais aussi plus en phase avec les attentes des citoyens. Il permet de connaître l’état de la qualité de l’air plus finement, près de chez vous. La prise en compte des particules fines PM2,5 et les changements de seuils permettent de mieux décrire la qualité de l’air. Le nouvel indice ATMO prend en compte les polluants individuellement et ne tient pas compte des effets cocktails de plusieurs polluants.

Ces évolutions ont pour conséquence une augmentation du nombre de jours où la qualité de l’air est qualifiée de "mauvaise" voire au delà, qui est liée :

  • au changement de la méthode de calcul, à l’intégration des PM2,5
  • et aux nouveaux seuils
mais ne résulte pas d’une dégradation de la qualité de l’air, qui tend à s’améliorer depuis vingt ans.

La définition et les modalités de calcul de cet indice sont précisées dans l’arrêté du 10 juillet 2020 relatif à l’indice de la qualité de l’air ambiant.

L’indice ATMO intègre les principaux polluants atmosphériques réglementés, traceurs des activités de transport, urbaines et industrielles :

  • Les poussières PM10 et PM2.5 (liées au transport, au chauffage, notamment chauffage au bois et aux activités industrielles, mais aussi aux réactions chimiques dans l'atmosphère et aux transferts de pollution sur de grandes distances).
  • Le dioxyde d'azote (lié aux transports, aux activités de combustion et de chauffage).
  • L'ozone (polluant secondaire issu principalement des transports et de l'utilisation des solvants et des hydrocarbures).
  • Le dioxyde de soufre (d'origine industrielle).

Il se décline en six qualificatifs définis selon différentes classes pour ces cinq polluants : "bon", "moyen", "dégradé", "mauvais", "très mauvais", "extrêmement mauvais".

 

Méthode de calcul

Le calcul de l’indice ATMO est obligatoire sur l’ensemble du territoire français (France métropolitaine et outre-mer). Cet indice est calculé par les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air à partir de leurs données de modélisation intégrant des données météorologiques, des données régionales d’inventaire des émissions des polluants atmosphériques, des données issues de plateformes externes de prévision de la qualité de l’air ainsi que des données d’observation issues des stations de fond de surveillance de la qualité de l’air.

Pour chaque polluant, un sous-indice est calculé. Chaque sous-indice est déterminé chaque jour à partir du maximum des niveaux du polluant considéré. Pour les particules PM10 et PM2.5, le niveau considéré est la moyenne journalière de la zone considérée. Pour le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et l'ozone, c'est la concentration maximale horaire du jour qui est considérée. C'est le sous-indice maximal qui constitue l’indice ATMO final caractérisant la qualité de l'air globale de la journée considérée.

Diffusion

Chaque jour à 11h00, une prévision de l'indice Atmo est réalisée pour le jour même et pour le lendemain, disponible sur internet et cela pour l’ensemble des communes et des intercommunalités franciliennes. L'indice définitif de la journée est connu le lendemain dès 9h30.

L'indice prévu pour la journée en cours et le lendemain est repris chaque jour à la fin du journal régional de France 3, sur le télétexte de France 2, dans des quotidiens régionaux, sur les 170 panneaux d'information de la Ville de Paris et son site internet, ainsi que sur de nombreux autres supports d’informations…  
 

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