[12 décembre 2025] À l’occasion des dix ans de l’Accord de Paris, Airparif publie un nouveau bilan des consommations énergétiques en Île-de-France et des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques qui en découlent. Les résultats confirment l’impact des politiques publiques menées depuis plus d’une décennie : l’Ile-de-France enregistre une baisse de 35 % de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) depuis 2010, ainsi qu’une diminution marquée des émissions de polluants atmosphériques.

L’énergie : un levier clé pour la santé et le climat 

La consommation d’énergie, notamment fossile, reste le principal moteur des émissions franciliennes. Les produits pétroliers, liés principalement au trafic routier, représentent encore un quart de la consommation énergétique et génèrent 45 % des émissions de GES. Le gaz fossile, qui compte pour 31 % de la consommation régionale, est responsable d’un tiers des émissions de GES et de plus de 15 % des oxydes d’azote.

À l’inverse, le bois-énergie, bien que ne représentant que 2,5 % du mix, demeure la première source d’émissions de particules fines PM2.5 (près de 60 %). D’autres contributions non énergétiques, comme l’agriculture ou l’abrasion routière, restent également significative.

 

 

Des émissions en nette diminution

Entre 2010 et 2022, les actions mises en place pour la baisse des consommations d’énergies fossiles (-32 %) ont permis une réduction rapide des émissions :

  • -35 % pour les GES, avec de fortes diminutions dans le résidentiel (-44 %), le tertiaire (-38 %) et le transport routier (-22 %) ;
  • -43 % pour les particules fines PM2.5, grâce aux progrès technologiques, à la diminution du trafic, aux rénovations énergétiques et à l’amélioration des équipements de chauffage.

Ces évolutions montrent que les actions menées aux niveaux local, national et européen produisent des effets concrets, avec une baisse plus rapide des polluants atmosphériques que des GES.

Poursuivre et amplifier les efforts

Si les progrès sont importants, les enjeux sanitaires et climatiques restent prégnants en Île-de-France, où se concentrent activités et populations. Réduire la consommation de produits pétroliers et de gaz fossile demeure un levier essentiel pour améliorer durablement la qualité de l’air, réduire les émissions de GES et protéger la santé des Franciliens.

Airparif met à disposition des collectivités son inventaire air-climat-énergie, référence régionale, notamment dans le cadre des PCAET et via le ROSE, réseau partenarial dédié au suivi de l’énergie et des GES.