02 juin 2020. Airparif publie, ce jour, le bilan 2019 de la qualité de l’air en Île-de-France. Ce bilan décrit et commente les données de qualité de l'air de l'année 2019 en Île-de-France pour l'ensemble des polluants réglementés et leurs tendances observées sur le moyen et long terme. Les données sont analysées par rapport aux réglementations françaises et européennes, à respecter, mais également au regard des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui n’ont toutefois pas de caractère contraignant.

À l’exception de l’ozone, la baisse tendancielle des niveaux de pollution chronique se poursuit et l'intensité de dépassement des normes  se réduit d’année en année.  Les recommandations de l'OMS sont néanmoins largement dépassées notamment pour les PM2,5, pour lesquelles il existe un décalage important avec les seuils réglementaires.

Pour le dioxyde d’azote (NO2), les axes les plus chargés (Boulevard Périphérique, Autoroute A1, …) ont les niveaux moyens toujours près de deux fois supérieurs à la valeur limite annuelle (fixée à 40 µg/m3). Certains axes routiers parisiens majeurs, passent cependant pour la première fois sous ce seuil. En 2019, environ 500 000 Franciliens sont potentiellement exposés au dépassement de la valeur limite annuelle en NO2. A Paris, c’est 1 habitant sur 10. La baisse des niveaux en NO2 dans l'agglomération parisienne se prolonge sur l’année 2019.

Concentrations annuelles de dioxyde d'azote en Île-de-France en 2019
et zoom sur Paris et la Petite Couronne 

 

Pour les particules PM10, la tendance est aussi à l’amélioration ces dernières années, mais les valeurs limites journalières et annuelles sont toujours dépassées très localement. Pour les particules fines PM2.5, les  réglementations française et européenne sont respectées, à l’exception de l’objectif de qualité.

Pour rappel, la France est en contentieux avec la Commission Européenne, concernant le NO2 et les PM10, pour non-respect des valeurs limites et insuffisance des actions mises en place.

Pour l’ozone (O3), en 2019, le seuil de protection de la santé (valeur cible) est dépassé en Île-de-France. L’intensité de ce dépassement est bien marquée en 2019, compte-tenu des canicules durant l’été. La formation d’ozone est en effet très dépendante des conditions météorologiques estivales et notamment de la température et de l’ensoleillement. L’ozone est le seul polluant pour lequel les tendances annuelles ne montrent pas d’amélioration.

Quant aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, elles sont largement dépassées en Île-de-France. Pour l’ozone et les particules fines PM2.5, le dépassement de ces recommandations concerne tous les Franciliens et l’ensemble de l’Île-de-France. Pour les particules fines, le dépassement est très sévère : les observations peuvent être dix fois supérieures à la recommandation la plus stricte.

17 jours d’épisodes de pollution en 2019

L’année 2019 est marquée par 17 jours d’épisodes de pollution. Les épisodes aux particules (PM10) ont été principalement constatés durant l’hiver à partir de sources locales (trafic routier, chauffage au bois). L’été 2019 a été marqué par huit épisodes de pollution en ozone (O3), liés aux conditions caniculaires survenues entre juin et août 2019.

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