La qualité de l'air que l’on respire dans ces enceintes ferroviaires souterraines (EFS) varie d’une station à une autre en fonction de différents critères. 

 

Les particules : polluant majoritaire

Par rapport à l’air extérieur, le dioxyde d’azote se retrouve en plus faible quantité et l’ozone est quasiment absent de ces enceintes.

Les particules, en revanche, représentent le polluant le plus présent, et ce, pour deux raisons principales :

  • La circulation des trains, et surtout, le système de freinage. Une situation d’autant plus marquée que la station est très fréquentée.
  • La remise en suspension des particules déposées au sol par le passage des trains et les déplacements des voyageurs.

Du fait de ces deux éléments, les concentrations en particules restent plus élevées sur les quais, à proximité immédiate des trains, que dans les autres espaces des stations, comme les couloirs.

 

Les facteurs influençant la qualité de l'air dans les EFS

Plusieurs facteurs expliquent la variation de la qualité de l'air respiré dans ces espaces :

  • La fréquence de circulation des trains
  • La configuration de la gare ou de la station : volume, longueur des tunnels, nombre de correspondances, nombre d'entrées/sorties, profondeur (plus la station est située en profondeur, plus les échanges d’air sont difficiles, notamment si le système de ventilation n’est pas optimal et moins l’air est de bonne qualité)
  • Les rames de métro ou de RER qui y circulent (le matériel utilisé n’est pas le même d’une ligne à une autre)
  • La ventilation

 

Une cartographie complète du réseau

La cartographie, établie par Airparif, évalue les niveaux de pollution de l'air aux particules de chaque quai de gare et station d'Île-de-France au regard des valeurs de références recommandées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).  

Elle repose sur un modèle statistique basé sur une technique avancée de machine learning développée par Airparif, qui utilise les campagnes de mesures réalisées sur de longues périodes par les opérateurs (RATP et SNCF) à l'aide d'appareils de référence dans 44 quais de gares et stations, tout en tenant compte de 19 facteurs influençant la pollution de l'air dans ces espaces.


Hormis la fréquence du trafic et la configuration de la gare ou station (volume, longueur des tunnels de part et d’autre, profondeur de la gare, nombre de correspondances, nombre d’entrées/sorties, etc.), l’un des enseignements importants montre que le type de matériel roulant, et notamment de freinage, exerce une grande influence sur les niveaux de pollution de l’air. La ventilation ainsi que la présence de portes palières sont également des paramètres d’influence notables.


Les enceintes ferroviaires souterraines se caractérisent par des concentrations de polluants gazeux plus faibles et des concentrations de particules souvent supérieures à celles présentes en air extérieur. Ces particules sont générées par l’usure des systèmes de freinage, le frottement des roues sur les rails et la remise en suspension des particules à chaque passage de train, et s’accumulent d’autant plus que l’environnement est fermé. 

Plus d'informations : lien vers notre résumé aux décideurs
 

Des données disponibles en temps réel

Airparif travaille également en partenariat avec SNCF Gares & Connexions depuis 2016. Ce partenariat a permis de mettre en place des mesures en continu réalisées par Airparif sur le quai du RER C aux  stations Avenue Foch et Neuilly – Porte Maillot. Ces gares ont été choisies selon leur typologie, leur trafic, leur fréquentation et leur niveau d'empoussièrement. Les mesures en continu et en direct sont disponibles ci-dessous. 

CHART
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Les heures sont affichées en Temps universel (TU) : -1 heure en hiver (du dernier dimanche d'octobre au dernier dimanche de mars) et -2 heures en été (du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d'octobre). 

  • De nuit, les périodes de fermeture des gares au public, des niveaux élevés peuvent ponctuellement être mesurés sur les quais. Ils sont généralement liés à des travaux sur les voies. 
  • Les données n’apparaissent pas sur le graphique pendant les opérations de maintenance de la station et de vérification des appareils.
  • Les données de moins de 5 jours peuvent faire l’objet d’une validation.