22 mars 2022. Cet hiver en Île-de-France, les 14 et 15 janvier 2022 ont été marqués par un dépassement du seuil d’information et de recommandation pour les particules PM10. Ce sont les deux seuls jours de la saison d’épisodes de pollution. Un phénomène particulier a également été observé les 15 et 16 mars: une remontée de sable du Sahara. Ce phénomène a été sans incidence majeure sur les niveaux de particules PM10 et particules fines PM2.5 au niveau du sol.

Du fait de différents facteurs, météorologiques, humains, à chaque saison correspond une qualité de l'air particulière. Certains polluants, en provenance de sources diverses, sont plus ou moins émis et dispersés dans l’air. Pour chaque polluant réglementé que sont le dioxyde d’azote (NO2), les particules (PM10) et l’ozone (O3) est associée une procédure d’information et d’alerte en cas de dépassement d’un certain niveau de ce polluant dans l’atmosphère sur une durée donnée. Lorsque ce niveau est dépassé, toute la période de dépassement est appelée un "épisode de pollution". 
 
14 et 15 janvier 2022 : épisode de pollution aux particules PM10 

Durant l’hiver 2021-2022, un épisode de pollution aux particules PM10 a eu lieu. La survenue de ce type d’épisode est assez classique compte tenu de la saison : des températures froides, impliquant une utilisation accrue du chauffage au bois et donc une augmentation des émissions de particules dans l’air, accompagnées d’une météo non favorable à la dispersion des polluants, comme un vent faible et une inversion de température, peuvent mener à ce genre d’épisode hivernal.

A l’image d’un couvercle au-dessus du sol à faible altitude, le phénomène d’inversion de température empêche l’air froid de monter comme il le ferait dans une situation normale. Dans ce volume d’air contraint, les polluants émis par les différentes sources de pollution s’accumulent sans pouvoir se disperser ; les concentrations en polluants augmentent ; l’air respiré est donc plus concentré en polluants. 

Les 14 et 15 janvier, les critères de dépassement du seuil d’information et de recommandation pour les particules PM10 ont été atteints : plus de 10% de la population d’un département d’Île-de-France était exposée et plus de 100 km² de superficie de la région était concernée. Plus de détails sur ces deux journées sur la page de l'historique des épisodes de pollution.

La baisse des émissions de polluants constatée depuis plusieurs années, ainsi que des hivers assez doux tendent à diminuer la survenue de ce type d’épisode de pollution.

15 et 16 mars 2022 : du sable du Sahara en Île-de-France 

Un évènement particulier s’est aussi déroulé mi-mars : l’arrivée dans le ciel d’Île-de-France de particules de sable en provenance du Sahara.
Cette masse d’air chargée de poussières sahariennes a voyagé en haute altitude et est remontée vers l’Europe. Ce genre de phénomène n’est pas exceptionnel mais relativement rare.

La masse d’air n’a pourtant pas provoqué d’épisode de pollution aux particules, du fait notamment de l’altitude à laquelle elle se déplaçait : trop haute pour que les particules de sable qu’elle transportait ne soient mesurées, et donc respirées.

Par ailleurs, le dépôt de poussières sur les voitures et le mobilier urbain constaté le 15 mars a été provoqué par des précipitations qui ont entraîné ces particules dans des gouttelettes d’eau.

En février 2021, le phénomène avait déjà eu lieu, mais provoquant, de manière exceptionnelle, sept jours d’épisodes de pollution ; le seuil d’information et de recommandation étant cette fois-là dépassé.