19 septembre 2021. La nouvelle édition de Paris Respire sans voiture (auparavant intitulé la Journée sans voiture) s’est tenue le 19 septembre 2021, de 11h à 18h, sur tout Paris (hors périphérique). Comme chaque année, les équipes d’Airparif se sont mobilisées pour étudier l’impact de cette journée sur la qualité de l’air, et pour sensibiliser les Parisiens aux enjeux liés à la pollution de l’air.

 

Évaluation de l'impact de cette septième Journée sans voiture sur la qualité de l'air 

Durant la totalité de Paris Respire sans voiture (entre 11h et 18h), les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) ont été inférieures de près de 20% à celles d’un dimanche habituel. Cette baisse est particulièrement marquée le long des principaux axes de circulation comme l’illustre la carte ci-dessous

 

 

 

 

 

Carte de variations (%) des niveaux de dioxyde d’azote entre le dimanche 19 septembre 2021, entre 11h et 18h, par comparaison avec un dimanche moyen (même plage horaire) dans la capitale. Avec en bleu les baisses de dioxyde d’azote et en rouge les augmentations.

 

 

 

Animation des cartes de variations de 11h à 18h

 

 

Sur la durée complète de "Paris Respire sans voiture", c’est-à-dire de 11h à 18h, la carte de différence ci-dessus, entre ce dimanche sans voiture et un dimanche moyen, montre (en bleu) une diminution globale des niveaux de dioxyde d’azote le long des axes de circulation.

Airparif a relevé sur cette période une baisse de l’ordre de -20% de concentration de NO2 en moyenne sur l’ensemble des stations de mesures situées sur Paris, par rapport à un dimanche de référence. La baisse la plus importante a été mesurée au niveau de la station située le long du boulevard Haussmann, avec une baisse supérieure à 50% durant Paris Respire, soit des concentrations en NO2 inférieures de moitié à celles mesurées habituellement le dimanche en début d’après-midi Des baisses de concentration en particules PM10 ont également été observées le long des grands axes de circulation pendant l’évènement.

Sur le créneau horaire de 13h à 14h, la moyenne de la baisse des concentrations en dioxyde d’azote atteignait -30%, par rapport à un dimanche de référence. La baisse la plus importante a été mesurée au niveau de la station située le long du Périphérique Est, avec une baisse jusqu’a -50%. Soit des concentrations en NO2 inférieures de moitié à celles mesurées habituellement le dimanche en début d’après-midi.

 

 

 

 

Carte de variations (%) des niveaux de dioxyde d’azote entre le dimanche 19 septembre 2021 de 11h et 18h et un dimanche moyen, pour la même plage horaire, sur Pantin. En bleu les baisses de dioxyde d’azote et en rouge les augmentations.

 

Des baisses de concentrations de NO2 similaires peuvent également être observées sur d’autres zones comme à Pantin, en particulier le long des axes de circulations. Airparif évalue en temps réel la qualité de l’air sur l’ensemble de l’Île-de-France, ce qui est disponible sur son site internet : la pollution de l’air en direct.

Airparif avec les parisiens

Une équipe d’Airparif a parcouru les rues de Paris à la rencontre du public sur un tricycle électrique équipé de capteurs de la pollution de l’air, notamment place de la Concorde où se tenait la première édition de la fête du vélo. C’était l’occasion de répondre aux questions des habitants et des promeneurs, et de rappeler quelques faits importants sur leur exposition individuelle : saviez-vous que l’automobiliste, au cœur de la circulation, est le plus exposé à des niveaux de pollution élevés - davantage que le cycliste, qui évolue entre flux de circulation et pistes cyclables, et que le piéton sur le trottoir ? Que vous pouvez visualiser sur le site internet d’Airparif votre exposition à la pollution de l’air en temps réel ?

Retour sur les éditions précédentes

Lors des précédentes éditions de la Journée sans voiture, les niveaux de dioxyde d’azote à proximité du trafic routier avaient baissé de 7% en 2019, et de 36% en 2018, sur certains axes. Cette différence d’impact s’explique d’une part par des périmètres d’application de la Journée sans voiture qui  n’étaient pas strictement identiques d’une journée sur l’autre, et d’autre part par des conditions météorologiques différentes d’une édition à l’autre. En 2020, la météorologie très propice à la dispersion de la pollution avait rendu difficile l’évaluation précise de l’impact de la réduction du trafic sur la qualité de l’air.

Qualité de l'air et trafic routier : chiffres clés et constats

  • 56 % des émissions d’oxyde d’azote sont dues au trafic routier à Paris.
  • 23% des émissions de particules PM2.5 sont dues au trafic routier à Paris (données 2018).

Les concentrations annuelles de dioxyde d’azote aux abords du Boulevard Périphérique peuvent être deux fois supérieures à celles observées au centre de Paris dans le Jardin des Halles.

À titre de comparaison, pendant le premier confinement dû à l’épidémie de coronavirus, les concentrations de fond en dioxyde d’azote ont chuté de -20 à -30% selon les semaines, et jusqu’à -50% le long des axes routiers.