19 mai 2015. Malgré des conditions météorologiques très favorables à la qualité de l’air en 2014, plus de 2,3 millions de Franciliens restent toujours exposés à des niveaux de pollution qui ne respectent pas la réglementation, notamment pour les particules et le dioxyde d’azote. Ce sont les Franciliens résidant dans l'agglomération parisienne et au voisinage de grands axes de circulation qui sont les plus concernés.

D’un point de vue météorologique, l’année 2014 est l’année la plus chaude depuis 1900. Elle est marquée par des températures supérieures aux normales saisonnières sur l’ensemble de l’année, à l’exception des mois estivaux, qui ont été frais, nuageux et pluvieux. De ce fait, les émissions du chauffage ont été moins importantes qu’habituellement et ces conditions dispersives ont induit des niveaux chroniques de pollution moins élevés qu’en 2013.

La qualité de l’air est dépendante de l’intensité des activités émettrices de polluants et de la météorologie. D’une année sur l’autre, les variations des conditions météorologiques expliquent en partie la fluctuation des niveaux de pollution. Même si la tendance générale de la qualité de l’air est à l’amélioration en Île-de-France depuis plusieurs années, en 2014, l’hiver exceptionnellement doux a induit une baisse estimée de -15% des émissions liées au chauffage. De ce fait, les niveaux de pollution de 2014 sont en tendance inférieurs à ceux de 2013.

Cependant, ces niveaux restent au-delà des seuils fixés par la réglementation, étant jusqu’à deux fois supérieurs aux valeurs limites le long de certains axes routiers. Cinq polluants posent toujours problème à des degrés divers dans la région capitale, et ne respectent pas les réglementations : le dioxyde d’azote, les particules (PM10 et PM2,5), l’ozone et le benzène (voir tableau ci-dessous).

Les valeurs limites étant dépassées de manière récurrente en Île-de-France, pour les particules PM10 et pour le dioxyde d’azote, la Commission européenne a engagé une procédure de contentieux à l’encontre de la France. D’autres États membres sont également concernés. Au-delà de la gestion des épisodes de pollution, des actions permanentes sont nécessaires afin de faire baisser les niveaux de pollution chroniques. 

En revanche, d’autres polluants, problématiques dans le passé, respectent les exigences réglementaires depuis plusieurs années dans la région (dioxyde de soufre, plomb, monoxyde de carbone). 

Le tableau ci-dessous regroupe les tendances et la situation de l’année 2014 vis-à-vis des normes.

Airparif mesure une 60aine de polluants : une 15aine sont réglementés
et 5 sont problématiques dans la région